Des papillons dans le cœur de Petra Hülsmann

 Le résumé:

« La vie de Lena est à son image : nette et rangée. Jusqu’au jour où, à la veille de ses 30 ans, alors qu’elle s’apprête à se marier, son fiancé Simon lui annonce qu’il est tombé amoureux d’une autre. Comme si ça ne suffisait pas, elle est virée de son travail suite à une étourderie.
Mais il en faut plus pour abattre la jeune femme. Pourtant, ses espoirs sont battus en brèche : elle qui espérait s’épanouir dans une agence de relations publiques, trouve un poste dans la petite librairie de son quartier, tenue par Otto, un vieil homme bougon.
Malgré ses efforts, elle n’est pas non plus du genre à faire tourner la tête des hommes… ce qui ne l’empêche pas d’éprouver un sentiment incompréhensible à l’égard de son colocataire Ben, véritable tombeur doté d’un ego surdimensionné. Luttant contre cette passion qui la dépasse, elle entame une relation avec Jan, un écrivain, qui remplit tous les critères qu’elle attend chez un homme. En apparence, du moins…
Décidément, pas facile d’avoir trente ans. »

Ma chronique:

« Des papillons dans le cœur » de Petra Hülsmann est sorti le 2 mai dernier aux éditions de l’Archipel. Le résumé m’avait beaucoup séduite et laissait augurer une lecture que j’allais (beaucoup) apprécier. Et après un livre prenant comme toile de fond la dictature argentine (qui sera l’objet de ma prochaine chronique), il me fallait ce genre de lecture! Je remercie Mylène de m’avoir envoyé ce livre.

Léna a 29 ans et tout pour être heureuse. Elle travaille dans un cabinet d’avocats et va bientôt se marier avec Simon, lui-même avocat, qui a tout de l’homme parfait. Seulement voilà, le gendre idéal cache un vilain défaut. A une semaine de se marier, il annonce à sa promise qu’il la quitte: il est tombé amoureux de son associée, une femme sûre d’elle, tout le contraire de Léna qu’il trouve trop …. »popote »!!!! La messe est dite. Léna est obligée de faire ses valises, -la maison appartenant à Simon, elle n’a pas spécialement le choix- et doit donc trouver où se loger. Commence alors pour Léna un long parcours pour essayer de se reconstruire et de prendre sa vie en main.

Poissarde, Léna? C’est ce que l’on pourrait penser tant la jeune femme enchaîne les déconvenues. Elle se fait larguer, perd son emploi, se retrouve sans domicile, et tout ça en quelques mois à peine! Au plus bas, Léna est à un moment décisif de sa vie: elle va devoir faire face et apprendre à se débrouiller, à se construire, et toute seule pour une fois! J’ai adoré ce personnage. Je l’ai trouvée tellement drôle et si attachante! Léna est ce que l’on peut appeler une « héroïne normale »; à la fois maladroite et touchante, forte et fragile. C’est une jeune femme de trente ans, qui croyait sa vie toute tracée et qui, à la suite d’une rupture, voit toutes ses certitudes voler en éclat. Une fille normale à laquelle on peut facilement s’identifier.

Tout autour de Léna gravite un noyau soudé de personnages; son frère Michel et sa compagne Juli, qui est également sa meilleure amie ainsi que Ben, le meilleur ami de Michel, leur colocataire qui est la bête noire de Léna. J’ai également beaucoup apprécié tous ces personnages très variés qui représentent très bien la génération des trentenaires. Tous sont à un tournant de leur vie, autant personnelle que professionnelle. Trente ans, l’âge de raison? Pour tous ces protagonistes, l’heure est venue de faire des choix.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille et ce n’est pas Léna qui dira le contraire. Les désillusions et les moments de joie vont s’entremêler et donner lieu à plusieurs moments cocasses qui m’ont fait sourire. Impossible de s’ennuyer une seule seconde avec ce roman! C’est typiquement le genre de lecture avec laquelle on ne voit pas le temps passer et qu’on ne veut absolument pas finir!

Je conseille?

Ce roman est un parfait mélange des romans de Sophie Kinsella, de Virginie Grimaldi, et d’Agnès Abécassis. C’est un excellent roman feel-good, plein d’espoir et d’ondes positives, parfait pour les vacances! Coup de coeur pour moi que je recommande bien évidemment!