Lectrice Charleston 2020·Mes chroniques de Lectrice

La malédiction de Satapur de Sujata Massey

Le résumé :

« Inde, 1922.

Perveen Mistry a rejoint le cabinet d’avocats de son père, devenant la toute première femme avocate en Inde. Un statut qui ne manque pas de faire débat, alors que seuls les hommes sont autorisés à plaider au tribunal… Mais quand une malédiction semble s’abattre sur la famille royale de Satapur, un petit État princier pratiquant la purdah (séparation stricte des femmes et des hommes), elle est la seule à pouvoir mener l’enquête.

Le maharadjah et son fils aîné sont morts abruptement l’un après l’autre dans des circonstances étranges. Alors que la maharani douairière et sa belle-fille se disputent le contrôle du jeune prince héritier, Perveen se retrouve au cœur de dangereux jeux de pouvoir. Entre jalousies anciennes et vendettas meurtrières, saura-t-elle protéger les enfants royaux ? Un mystère captivant qui nous entraîne dans l’Inde du début du xxe siècle et met en lumière la place qu’y occupent les femmes. »

Ma chronique :

 « Les Veuves de Malabar Hill » était le premier roman que j’avais lu l’année dernière en tant que Lectrice Charleston. Il narrait les aventures de Perveen Mistry. Nous faisions connaissance avec cette jeune Indienne qui souhaitait devenir avocate dans le cabinet de son père et nous la suivions dans sa première affaire.

C’est donc avec plaisir que je la retrouve dans ce nouveau tome paru le 15 juin dernier aux éditions Charleston. L’action se situe en 1921, soit un an après les Veuves. Perveen est missionnée par le gouvernement britannique pour enquêter sur l’éducation du futur maharadjah de Satapur, un état de l’Inde. Aidée de Colin, un officier anglais en charge de la protection des enfants, Perveen découvre que deux maharadjahs sont morts en peu de temps. Et le dernier était le futur héritier du trône. Les deux morts étaient-elles accidentelles ? Ou quelqu’un en veut-il aux héritiers ? Une nouvelle fois, Perveen est bien décidée à résoudre ce mystère.

J’ai trouvé que l’intrigue mettait du temps à s’installer. Il faut attendre près de 100 pages avant que Perveen se rende au Palais. C’est seulement à partir de là que le récit s’accélère et devient intéressant. Nous en apprenons plus sur les deux maharanis (veuves de maharadjahs), la douairière, l’aînée et la plus jeune. Deux femmes qui ont une vision totalement opposée pour le futur de l’héritier….

Dans ce nouveau récit, Sujata Massey met l’accent sur le statut des femmes dans l’Inde impériale. Que ce soit à travers Perveen ou à travers les deux maharanis, les femmes sont toujours considérées comme inférieures aux hommes et dépendantes d’eux. Pourtant, plusieurs d’entre elles tendent à s’émanciper. Et c’est ce que tend à nous démontrer l’auteure à Satapur, état imaginaire où les hommes disparaissent et où seules les femmes survivent.

Je conseille?

J’ai trouvé ce deuxième tome d’un niveau en dessous du premier. Même si l’histoire concernant la disparition des maharajas de Satapur m’a intéressée, j’ai été déçue que la vie personnelle de Perveen soit restée à l’abandon et absolument pas abordée. J’ai trouvé que la jeune avocate était plus terne et plus effacée que dans le premier roman et que l’histoire était plutôt plate.