Lectrice Charleston 2020·Mes chroniques de Lectrice

Le refrain de l’aube de Livia Meinholt

Le résumé :

« L’Irlande, l’Éire, l’île d’Émeraude… Cela fait des années que Riley rêve de découvrir ses paysages verdoyants, ses plages sauvages, l’ambiance des pubs dublinois et les sons de la musique celtique traditionnelle. Elle doit à ce pays sa crinière flamboyante et ses taches de rousseur, mais c’est la première fois, à dix-huit ans, qu’elle y pose le pied. Si son père était d’origine irlandaise, c’est avec sa mère, Marianne, que Riley a passé toute sa vie, convaincue qu’il était mort avant sa naissance.

Alors, quand au détour d’une soirée elle apprend qu’il est passé par le même pub il y a seulement quelques années, elle se lance à sa recherche, déterminée à connaître la vérité.

Vingt ans plus tôt, en Inde, Marianne découvre les joies des communautés hippies et des rave parties sur les plages de Goa.

Quand elle rencontre un musicien qui se fait appeler Nobody, c’est le coup de foudre. Mais un tragique accident met fin à leur idylle… »

Ma chronique :

Certains voyages changent votre vie pour toujours. En ce mois d’août 2019, Riley, 18 ans est en vacances avec sa meilleure amie Astrid. Les deux jeunes femmes ont bien l’intention de profiter de leur court séjour. Alors qu’elles prennent une bière dans un pub, une photo attire l’attention de Riley. L’homme qui est dessus, elle le reconnaît tout de suite. Cet homme, c’est son père. Un père qui est mort depuis sa naissance. Enfin d’après sa mère…

C’est le récit de Riley, Marianne et Nobody que nous raconte Livia Menzholt. Un homme et une femme qui se sont rencontrés vingt ans plus tôt à Goa, sur fond de musique et de LSD. Un couple vite devenu passionnel mais qu’une tragédie aura séparé. Un couple qui a eu une jeune fille qui elle va tenter de découvrir qui est celui qui se fait appeler Nobody.

Quel beau récit! J’ai été happée par cette merveilleuse histoire d’amour. Livia a su me transporter en Inde et en Irlande, aussi bien dans les années 90 qu’en 2019. L’adage « telle mère, telle fille » correspond bien à Marianne et Riley. Toutes deux sont libres, hors des conventions. Et pourtant, derrière leur armure de femmes fortes et indépendantes se cache une fêlure, partagée par celui qui les unit.

« Mon nom est Personne » dit-il à ceux qu’il rencontre. Une fantaisie de sa part? Pas vraiment. Car ce Nobody charismatique et envoûtant cache lui aussi une histoire bien triste.

Je conseille ?

Il serait dommage de passer à côté d’une si belle découverte. Cette lecture aura été dépaysante. J’ai pu voyager par procuration. Livia Meinzolt a su me transporter, me déconnecter. Raconter ce qu’est l’Amour, le vrai. L’amour charnel, passionnel, maternel, cet amour qui prend différentes formes mais qui est puissant, vibrant. Celui pour lequel on pourrait faire n’importe quoi.

Cette histoire est belle, complexe. Aussi solaire que lunaire. Livia Meinzoljt a parfaitement su doser la fantaisie et le sérieux, la tragédie et le bonheur, le mystère et l’exubérance pour nous livrer un récit parfaitement équilibré.